LES ACCIDENTS BIOCHIMIQUES
Les accidents liées à l'azote (N2)
L'accident de décompression
Notre organisme est constitué principalement d'eau (~ 70 %) lors d'une plongée l'azote va s'accumuler dans ce liquide (cf. Lois de Henri) de manière plus ou moins homogène en fonction des « compartiments (sang / moelle-épinière. ». Notre corps emmagasinera d'autant plus d'azote si la plongée est longue et profonde. Lors de la remontée l'azote va devoir s'évacuer, si l'évacuation devient trop rapide des bulles d'azotes dites pathogènes risquent de se créer et provoquerons un accident de décompression.
- Symptômes : Cutanés : démangeaisons, picotements (puce) ou des gonflements douloureux en plaque sous la peau (moutons) ; ostéo-articulaires (Bend) : vive douleur à une articulation ; Difficultés à respirer, douleur aiguë localisée au niveau de la poitrine (oppression) ; Troubles neurologiques : Paralysie (généralement des jambes) ; fourmillement ; fatigue intense ; impossibilité d'uriner ; crise convulsive .
- Conduite à tenir : Aspirine si la personne est consciente, mise sous oxygène, alerter les secours. L'accident de décompression est aussi appelé maladie de décompression car le mal évolue avec le temps.
- Prévention : Le respect les paliers, est nécessaire mais pas suffisant.
La narcose
La narcose est due à une réaction biologique de notre système nerveux soumis à une pression partielle d'azote plus importante. Elle peut apparaître dès 30 m, à 50 m tout le monde est narcosé. Le phénomène est accentué par des mauvaises conditions (absence de visibilité, froid, courant)
- Symptômes : Très variable d'un individu à l'autre mais on peut citer : troubles de la vision (effet tunnel) / Vertiges / Retard de réponse sur signe, lecture fréquente des instruments et sans interprétation / gestes répétitifs / Sensation de solitude..
- Conduite à tenir : Remonter de quelques mètres, assister si nécessaire.
- Prévention : Connaître ses limites, ne pas plonger seul, s'habituer progressivement aux plongées profondes. Descendre plus lentement à partir des 30 m (Horizontalement et non plus verticalement)
Les accidents liés à l'oxygène (0)
Hypoxie et Anoxie
Avec une pression partielle d'oxygène respirée inférieure à 0,17 bar on parle d'Hypoxie, inférieure à 0,12 bar d'Anoxie. Les cas d'hypoxie et d'anoxie concernent généralement les plongeurs dis « Tech » (qui appauvrissent volontairement leurs mélanges) ou les apnéistes
- Symptômes : Arrêt respiratoire, perte de connaissance brutale.
- Conduite à tenir : Mise sous oxygène.
- Prévention : contrôler son mélange (plongée « Tech »), pour l'apnée éviter les apnées trop rapprochée, pas d'hyperventilation, pas d'apnée sans surveillance.
Hyperoxie
Respiration d'O2 pur ou en mélange sous pression partielle supérieure à 0,5 bar, on parle alors d'effet Lorrain Smith et pour des pression parteille supérieure à 1,7 bar (à l'air 75 m.) on parle d'effet Paul Bert.
- Symptômes :
douleurs ou brûlures au niveau du sternum (Smith), crises convulsives
(Paul Bert), peu de symptômes anonciateurs.
- Conduite à tenir : Remonter pour faire baisser la pression d'oxygène.
- Prévention : Connaître les valeurs limites et les temps d'exposition recommandé à des pressions partielle d'oxygène supérieure à 0,5 bar. Appliquer une procédure particulière pour des paliers à l'oxygène supérieurs à 20 minutes.
Les accidents liés au gaz carbonique (C02)
L'essoufflement
Les causes d'un essoufflement sont multiples, évidemment un effort trop important, mais beaucoup d'autres facteurs peuvent intervenir en plongée pour en citer quelques un : combinaison trop serrée, stress, froid, mauvaise qualité de l'air, fatigue.
- Symptôme : Le corps n'arrivant plus à évacuer le trop plein de gaz carbonique demande un apport en oxygène donc une accélération de la respiration. Jusqu'à avoir une respiration qui devient superficielle et inefficace
- Conduite à tenir : Arrêter de palmer, prévenir et entamer la remontée à l'aide du gilet stabilisateur. Aspirine si maux de tête.
- Prévention : Avoir du matériel adapté (combinaison, palmes) et révisé (détendeurs), ne pas faire d'effort trop important. Ne pas plonger avec un début d'essoufflement.
L'hypercapnie
La teneur maximum en gaz carbonique que nous pouvons supporter sans troubles est de 1%, soit à la pression atmosphérique une pression partiel CO2 = 0,01 bar. L'accident s'aggravent d'autant plus avec la pression qui augmente, 1% soit 0,01 bar en surface représente 0,06 bar à 60m soit 6%...
- Symptôme : Au delà de 1% les problèmes commencent : 2%, Augmentation de la fréquence ventilatoire ; 3% Maux de tête puis sensation d'oppression ; 6% Suffocation ; Au-delà de 7% mort.
- Conduite à tenir : Entamer la remontée dès les premiers symptômes.
- Prévention : Les prises d'air des compresseurs doivent être éloignées des sources de production de CO2.